Les corbeaux d'Odin by Adeline Neetesonne

Les corbeaux d'Odin by Adeline Neetesonne

Auteur:Adeline Neetesonne [Neetesonne, Adeline]
La langue: fra
Format: epub
Tags: viking
Éditeur: Milady Romance
Publié: 2017-08-08T22:00:00+00:00


Il fallut à peine une heure à Gunnar pour rassembler les hommes du filki de son père. Désormais, les deux clans attendaient l’arrivée de l’ennemi.

Ermeline n’avait pas su dire à quel moment débarquerait le snekkja de Folmer et les guerriers commençaient à trouver le temps long, d’autant qu’une pluie soudaine les avait obligés à se mettre à l’abri. Désormais, entassés dans la maison du jarl, les Vikings s’impatientaient. Inge eut beau tout faire pour les occuper, inventant des jeux, jouant du luth et chantant pour l’assistance, rien n’y faisait. Malgré tous ses efforts, une tension de plus en plus forte se faisait sentir. Si le snekkja ennemi tardait trop à venir, la situation finirait par s’envenimer. C’était inévitable !

Ce fut donc avec un immense soulagement que, en fin d’après-midi, le drapeau à damier rouge et blanc fut aperçu, flottant en haut du mat d’un navire qui se profilait à l’horizon.

La nouvelle fit rapidement le tour du filki. Les guerriers des deux clans sortirent hâtivement de la maison, menés par Björnulf. Hjalmar – sa hache à double tranchant à la main – et Gunnar – armé de son fidèle glaive – se tenaient juste derrière lui.

Lorsque le snekkja orné de ses boucliers de guerre toucha le rivage, les défenseurs les attendaient déjà, prêts à en découdre. La préscience d’Ermeline et l’envoi d’hommes supplémentaires donnaient à Björnulf un avantage certain qu’il mit à profit avec toute l’habileté d’une grande expérience de la guerre.

Quand les mercenaires sautèrent à bas de leur bateau, il ne fallut pas longtemps aux deux armées alliées pour prendre le dessus. Après une bataille de courte durée qui ne déplora, finalement, que peu de victimes, Gunnar eut la joie de faire capituler Folmer.

Dès que le glaive du hovding toucha le sable dans un bruissement assourdi, tous les ennemis de Björnulf déposèrent aussitôt les armes, comme un seul homme. De toute évidence, ils avaient reçu l’ordre de se rendre si leur chef était pris. Voilà qui facilitait grandement la tâche du jarl !

Avec une fierté non dissimulée, Gunnar entreprit d’amener son précieux prisonnier à son père. Le regard haineux de Folmer ne déstabilisa pas une seule seconde Björnulf qui attendit, intraitable, que son ennemi admette publiquement sa défaite, comme le voulait la tradition viking.

Plus un souffle de vent ne venait troubler ce moment. Un silence profond régnait sur la plage. Folmer se tenait droit comme un i devant Björnulf qui ne comptait pas déroger à la règle. Il prendrait bien trop de plaisir à voir cet homme – ennemi de son propre peuple par simple cupidité – courber l’échine devant lui.

Gunnar se tenait aux côtés de son prisonnier. Son regard passait de l’un à l’autre sans savoir qui craquerait le premier. Alors qu’un soupir d’agacement franchissait les lèvres de son père, Folmer tendit le bras vers le glaive du jeune Viking, s’en saisit avant qu’il n’ait eu le temps d’esquisser le moindre geste et planta la pointe aiguisée dans la poitrine de Björnulf. Le jarl s’écroula aussitôt dans un râle étranglé.



Télécharger



Déni de responsabilité:
Ce site ne stocke aucun fichier sur son serveur. Nous ne faisons qu'indexer et lier au contenu fourni par d'autres sites. Veuillez contacter les fournisseurs de contenu pour supprimer le contenu des droits d'auteur, le cas échéant, et nous envoyer un courrier électronique. Nous supprimerons immédiatement les liens ou contenus pertinents.